Raymond Devos voit le jour dans une famille fortuné de sept enfants. A 2 ans, il déménage avec ses parents à Tourcoing. ...
Raymond Devos voit le jour dans une famille fortuné de sept enfants. A 2 ans, il déménage avec ses parents à Tourcoing. La faillite de son père les oblige à aller habiter la banlieue parisienne, dans des conditions difficiles. Il travaille comme coursier et triporteur, libraire ou crémier aux Halles, quand pendant la guerre il est déporté en Allemagne. Au Service du Travail Obligatoire, où il a été mobilisé, il aime présenter des spectacles à ses compagnons. Il prend des cours de théâtre auprès de Taniy Balachovo et d’Henri Rollan. Pendant cette période, il joue dans des pièces comme "Le médecin malgré lui", "Knock" ; pièces avec lesquelles il part en tournée en 1946. Rentré en France, il prend des cours de mime pendant 3 ans avec Etienne Decroux. Il y rencontre Marcel Marceau. En 1948, il monte le sketch "Le trois cousins" avec André Gille et Georges Denis. Il suit le duo avec Roger Verbecke : "Les pinsons" qui se produit à l’ABC et aux Trois Baudets. Il est remarqué par Maurice Chevalier et il passe en 1ère partie de son spectacle à l'Alhambra. C’est à ce moment qu’il gagne sa consécration avec son sketch "Sens interdit". Toujours en compagnie de son fidèle pianiste et partenaire, Hervé Guido, il entreprend à partir de 1956 des spectacles sur les plus grandes scènes, Bobino, l’Olympia. Il n’accomplit pas seulement le rôle de mime, il essaie d’enrichir ses spectacles, adoptant des rôles de musicien, jongleur, prestidigitateur, équilibriste sur monocycle. Très différent de ses contemporains, Coluche et Fernand Raynaud , il se différencie par une note poétique goûtant aux joies de l’écriture. A part la scène, on le retrouve dans des films ("La Cravate" en 1957, "Ce joli monde" et "La Raison du plus fou" qu’il co-réalise en 1972). Ce génie du verbe, avec son écriture fouillée et précise, sort entre 2002 et 2005, trois romans chez Le Cherche-Midi Editeur. Sa carrière se voit récompensée non seulement par un public qui l’adore, mais aussi par un Molière du meilleur one-man-show en 1989, suivi en 2000 par un Molière d’honneur.