En 1926, Paulette Goddard est danseuse à Broadway dans la célèbre revue des "Ziegfeld Follies". Quelques années plus tar...
En 1926, Paulette Goddard est danseuse à Broadway dans la célèbre revue des "Ziegfeld Follies". Quelques années plus tard, à Hollywood, sa beauté juvénile est remarquée par le producteur Hal Roach. Elle apparaît pour la première fois au cinéma dans un court métrage de Laurel et Hardy, Berth marks (1929). Paulette Goddard commence sa carrière d'actrice quand elle rencontre Charlie Chaplin. Tombé sous le charme de celle qu'il qualifie de "créature fantasque", le réalisateur en fait un ange rebelle dans l'enfer des Temps modernes (1936). En véritable pygmalion, il lui permet d'exprimer toute sa féminité de jolie brune piquante. Ce personnage culmine dans l'Hannah du Dictateur (Charlie Chaplin, 1940), jeune fille juive persécutée dont l'innocence et la révolte illuminent tout le film. Dans Femmes (George Cukor, 1939), elle entre dans la peau d'une dame sophistiquée. Le public découvre une actrice comique et sexy. La suite de sa carrière est jalonnée de films d'aventures, comme le montrent notamment ses collaborations avec Cecil B. DeMille (Les Tuniques écarlates, 1940) et Michel Leisen (La Duchesse des bas-fonds, 1945). Devenue star de la Paramount, elle laisse son talent éclater aux yeux du monde entier dans l'adaptation par Jean Renoir du roman d'Octave Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre (1946), dans un rôle à la mesure de sa personnalité fantaisiste. "Je retrouve la gamine des Temps modernes. La seule différence est que les haillons ont fait place à des vêtements d'une élégance raffinée", affirme le cinéaste français, subjugué à son tour par son charme.