Johann Christoph Friedrich von Schiller est né d'un milieu modeste, il s'installe avec sa famille à Ludwigsbourg en 1766...
Johann Christoph Friedrich von Schiller est né d'un milieu modeste, il s'installe avec sa famille à Ludwigsbourg en 1766. Il attire l’attention du duc de Wurtemberg, Charles-Eugène, qui lui permet d'aller à l'université où il étudie d'abord le droit puis la médecine. En 1780, il devient médecin militaire à Stuttgart. Un an après, il publie "Les Brigands" anonymement. En 1782, Schiller, médecin militaire, se retrouve en détention quelques jours à Asperg pour cause d’éloignement non autorisé (presque de la désertion). Il était allé assister à Mannheim à la représentation de sa pièce "Les Brigands". Il multiplie les métiers comme bibliothécaire ou poète de théâtre et déménage souvent. Nourri des idées de Rousseau et du mouvement littéraire appelé le "Sturm und Drang", il refuse les contraintes sociales et se révolte contre les injustices. Il devient un auteur à succès en écrivant "Intrigue et Amour" en 1784 sur l'inégalité des classes ou "Don Carlos", adapté par Verdi. En 1788, il rencontre Johann Wolfgang von Goethe qui devient son grand ami. À la fin de cette année, il est professeur d'histoire et de philosophie à Iéna. À Weimar, il fonde avec Goethe le Weimar Theater. En 1790, il épouse Charlotte von Lengefeld, et devient pensionnaire du prince Frédéric-Christian d’Augustenbourg. En août 1792, la France de la Révolution française lui donne la citoyenneté française, à la suite de ses nombreux écrits contre les tyrans ; il ne l’apprend qu’en 1798. En 1794, il fonde la revue Die Horen dans laquelle Goethe collabore. Il est anobli en 1802 et la particule "von" est ajoutée à son nom. Les dix dernières années de sa vie seront fécondes. Il revient à la poésie en 1797 publiant de nombreuses ballades et romances. En 1799, il termine sa trilogie de "Wallenstein", puis les grands drames se succèdent à une cadence rapide : "Marie Stuart" (1800), "La pucelle d'Orléans" (1801), "La fiancée de Messine" (1803) et enfin son chef-d'œuvre "Guillaume Tell" (1804). Il meurt un an plus tard de la tuberculose terminant son existence en pleine gloire.