Aîné de quatre fils, il grandit dans une famille de la petite bourgeoisie et conservatrice qui déménage fréquemment, au ...
Aîné de quatre fils, il grandit dans une famille de la petite bourgeoisie et conservatrice qui déménage fréquemment, au gré des déplacements de son père Marie-Joseph Spitz, militaire de carrière et qui finira sa carrière en qualité de général de brigade. Le futur écrivain entre à Polytechnique en novembre 1919 en tant que lieutenant élève d'active et en sort en 1921. Ingénieur de formation, il se tourne pourtant vers la littérature, en particulier la poésie, genre qu’il pratique abondamment, puis vers le roman. Benjamin Crémieux lui ouvre les portes de la NRF, puis celles de Gallimard. C’est vers 1927 qu’il entreprend la rédaction de son journal personnel, alors qu'il vient de publier La croisière indécise, roman qui présente déjà les trois principaux thèmes chers à cet écrivain : la quête de soi, le rapport amoureux et le voyage métaphorique, le tout sur fond d’allégorie plus ou moins fantaisiste. Son roman Le vent du monde parodie un roman d’aventures, très en vogue, à l'époque. Ses deux œuvres-clés sont deux récits sous forme d'essais : Le voyage muet et Les dames de velours qui évoque la quête de l’Être et de l’amour absolu. Il enchaine ensuite avec L’agonie du globe puis toute une succession de romans de « Romans fantastiques » pour lesquels il doit ses plus grands succès commerciaux. À la demande de son camarade G.-H. Gallet, il écrit à partir du milieu des années 1940 des nouvelles alimentaires d’inégale valeur pour V Magazine. Après la Seconde Guerre mondiale, Jacques Spitz écrit encore mais il ne réussit pas toujours à se faire éditer et accumule les refus : trois titres de 1946 à 1956, dont deux étaient déjà en chantier depuis les années 1930 et ses dernières années d’écriture sont essentiellement consacrées à son journal intime. Les femmes auront été la grande affaire de sa vie. Malgré de nombreuses relations amoureuses, Spitz vivra invariablement seul, sur l’île Saint-Louis, au cœur de Paris, de 1925 jusqu’à sa mort. Sa tombe est située dans le cimetière Montparnasse. © Wikipédia