Jean-Pierre Mocky, de son vrai nom Jean-Paul Adam Mokiejewski, est un réalisateur, acteur, chef monteur, dialoguiste, pr...
Jean-Pierre Mocky, de son vrai nom Jean-Paul Adam Mokiejewski, est un réalisateur, acteur, chef monteur, dialoguiste, producteur et scénariste français. Après des études de droit, Jean-Pierre Mocky entre au Conservatoire d'art dramatique de Paris. Il est vite considéré comme un des plus remarquables jeunes comédiens et s'affirme sur scène comme au cinéma. En 1959, Jean-Pierre Mocky renonce à sa carrière d'acteur (qu'il reprendra à partir de 1970 dans certains des films qu'il réalise) et signe Les Dragueurs (1959) qui révèlent un cinéaste satirique et mélancolique. De 1963 à 1987, il signera de grands films comme Un drôle de paroissien (avec Bourvil qu'il refera tourner dans La Grande Frousse, La Grande Lessive et L'Étalon), Solo, Un linceul n'a pas de poches, L'Ibis Rouge, Y a-t-il un Français dans la salle ?, À mort l'arbitre et Le Miraculé. Afin de garantir son indépendance, Jean-Pierre Mocky produit lui-même ses films. Dans les années 70, un changement de ton se fait sentir dans ses films. Mocky signe des films noirs aux frontières du fantastique et de la fantaisie, tous marqués par une certaine désillusion. Il s’attaque frontalement à la bourgeoisie et aux notables dans ses films romantiques et sombres qui, paradoxalement, l’isolent du public. Dans les années 80, ce provocateur notoire s’entoure d’acteurs populaires pour mieux remplir les salles avec des satires débridées. À partir des années 90, boudé par le public et ayant perdu une partie de ses financements, le réalisateur tourne des films à très petits budgets qu’il distribue lui-même dans ses cinémas (Le Brady, Le Desperado). Les résultats sont inégaux, mais Jean-Pierre Mocky reste un cinéaste en colère, une personnalité hors normes, connus pour ses coups de gueule et son caractère volcanique. Il laisse une œuvre inclassable, féroce et humaine, portée par sa bande d’acteurs toujours fidèles.