Henri Vincenot fut considéré comme l’un des plus grands écrivains identitaires du siècle précédent. Homme de lettres, pe...
Henri Vincenot fut considéré comme l’un des plus grands écrivains identitaires du siècle précédent. Homme de lettres, peintre et sculpteur, il incarnait son identité dans la vie de tous les jours, et sut la transmettre dans ses créations artistiques ou littéraires. Élevé par ses deux grands-mères, elles lui apprennent très vite le secret de la nature, des plantes, des vertus du soleil et de la lune, à lire dans les étoiles, tout cela autour de veillées autour du feu. Mais c’est surtout auprès de ses deux grands pères qu’il va pouvoir acquérir un solide sens paysan qui va lui servir de ligne directrice tout au long de sa vie. Ils lui transmettront la flamme de ce qui deviendra la grande passion de sa jeunesse : la chasse au sanglier, cette chasse qui incarne l’identité gauloise à laquelle il était si attaché. Écrivain de combat, sa littérature est profondément marquée par son attachement à sa région natale, la Bourgogne. Toujours dans ces écrits, il nous parle et remet en valeurs différentes anciennes pratiques païennes, celtiques, tout en montrant qu’elles sont intégrées dans la culture populaire catholique. Son premier succès littéraire viendra en 1978 avec la « Billebaude », roman qui incarne la sagesse de la paysannerie française. Ce succès va raviver celui d’un livre écrit cinq ans auparavant, le « Pape des escargots ». Viendra par la suite, les fameuses « Étoiles de Compostelle » qui mènent un jeune essarteur Bourguignon du XIII siècle à pénétrer dans les secrets des mystérieuses aventures des bâtisseurs des cathédrales. Il fut toujours prêt à défendre l’héritage de sa région, de son pays et de l’Europe face à un monde désenchanté, individualiste, matérialiste et mercantile. Une rétrospective lui est consacrée du 22 juin jusqu'au 24 septembre 2012, afin de célébrer le centenaire de sa naissance, à la Bibliothèque municipale et au Musée de la Vie bourguignonne de Dijon.