Il passe sa jeunesse en Artois, où il situe la plupart de ses romans. Après des études de droit et de lettres, il milite...
Il passe sa jeunesse en Artois, où il situe la plupart de ses romans. Après des études de droit et de lettres, il milite chez "Les Camelots du roi" ligue d'extrême-droite et collabore à divers journaux monarchistes, avant d'en diriger un à Rouen. Il participe à la Première Guerre mondiale dans les tranchées (brigadier à la fin de la guerre) et y est plusieurs fois blessé. Décoré après la Première Guerre mondiale, il se marie et devient inspecteur des assurances à La Nationale. C'est au cours de ses tournées qu"il rédige Sous le soleil de Satan dont le succès est éclatant, et lui permet, au seuil de la quarantaine, de se consacrer entièrement à la littérature. Il obtient le Prix Femina en 1929 pour La Joie. puis connaît sa plus grande fécondité littéraire lors de son séjour à Majorque entre 1934 et 1937. Il s'installe aux Baléares en 1934, en partie pour des raisons financières. Il y écrit Le Journal d'un curé de campagne. Publié en 1936, il est couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française.
Surpris par la guerre d'Espagne, il revient en France puis s'embarque pour le Paraguay et le Brésil, où il achève en 1940 Monsieur Ouine. Lorsque la guerre éclate en Europe, il multiplie les articles dans la presse brésilienne et devient l'un des plus grands animateurs spirituels de la Résistance française. Le général de Gaulle, qui l'a invité à revenir en France, veut lui donner une place au gouvernement. En dépit d'une profonde admiration pour le dirigeant, le romancier décline l'offre. En juin 1945, il vient poursuivre ce combat dans la France libérée, et écrit pour la presse de la Libération. Il passe ses dernières années en Tunisie où il compose son chef-d'œuvre Dialogues de Carmélites, pièce jouée sur toutes les scènes du monde.