Il passe son baccalauréat en 1876 et prépare l'école Polytechnique à Sainte Barbe. Il en sort sous-lieutenant. En 1880, ...
Il passe son baccalauréat en 1876 et prépare l'école Polytechnique à Sainte Barbe. Il en sort sous-lieutenant. En 1880, il choisit l'artillerie et entre à l'école d'application de Fontainebleau. Affecté à la 1ère division de cavalerie du 31ème régiment, il est promu Lieutenant en 1885. En 1889, adjoint au Directeur de l’École de Pyrotechnie de Bourges, il est promu Capitaine. En 1892, il est nommé à l’État-major de l'Armée, où il est le seul juif. Le 13 octobre 1894, un message apporte à son domicile une convocation lui ordonnant de se rendre en tenue bourgeoise, à une inspection le 15 octobre 1894, il est arrêté par un officier du 3e bureau. On l'accuse d'être l'auteur d'un document dérobé à l'ambassade d'Allemagne, annonçant la livraison de documents concernant la défense nationale. Son procès s'ouvre le 19 décembre 1894, devant le Conseil de guerre de Paris. Il est condamné, le 22 décembre, à la déportation perpétuelle. Il est dégradé au cours d'une cérémonie publique qui a lieu dans la grande cour de l’École militaire, le 5 janvier 1895. Le 21 février, il est embarqué pour l'Ile du Diable. La famille Dreyfus, aidée par le journaliste Bernard Lazare, mène campagne pour la révision du procès. La publication par Zola dans l'Aurore, en janvier 1898, d'une lettre ouverte au président de président de la République ("J'accuse") et la condamnation à un an de prison qu'elle vaut à son auteur font éclater ce qui devient l'Affaire Dreyfus. L'opinion se divise alors en "dreyfusards", hommes de gauche, anticléricaux et antimilitaristes, et en "antidreyfusards", nationalistes, conservateurs et antisémites. Le mouvement de protestation en faveur de la révision de son procès aboutit à une annulation de sa condamnation par la Cour de Cassation, le 3 juin 1899. Un deuxième procès s'ouvre pour lui à Rennes, du 7 août au 9 septembre 1899, à l'issue duquel il est condamné de nouveau, mais avec des "circonstances atténuantes". Le 19 septembre, il est gracié par le président Loubet.